Hausse du smic : comment les entreprises rattrapent leur mise.
Comme tous les ans, le SMIC a augmenté au premier juillet 2006.
Bonne nouvelle, surtout pour les employeurs, dont les cotisations sociales vont baisser!
Car si le SMIC est revalorisé, cela concerne uniquement les salariés pudiquement appelés « du bas de l’échelle », qui sont tout de même assez peu nombreux. L’effort demandé aux entreprises est en fin de compte assez faible comparé à la masse salariale globale.
Par contre, les employeurs bénéficient d’allègements de cotisations sociales sur les salaires inférieurs à 1,7 fois le SMIC, qui représentent une grande partie de la population active.
Ces allègements étant indexés sur le SMIC, la hausse du SMIC entraine mécaniquement une baisse des cotisations patronales versées à l’URSSAF. A titre d’exemple, pour un salaire brut de 1500 euros, l’allègement de cotisation était en juin de l’ordre de 180 euros. Le taux horaire du SMIC servant de base au calcul de cet allègement (via une formule complexe), celui-ci passera à 200 euros, soit une économie de 20 euros par mois, alors même que ce salarié ne sera pas augmenté puisqu’il est déjà payé au dessus du SMIC.
Une PME de 15 salariés pourra donc économiser entre 150 et 200 euros grace à la hausse du SMIC, ce qui lui permettra de supporter la hausse du SMIC correspondant à 4 smicards.
Une bonne affaire finalement: la baisse des charges finance la hausse du SMIC. Bien sur, cela n’est possible que dans la mesure où cette hausse ne concerne que les salaire les plus bas.
Si, quelque soit l’échelon, les salaires minima étaient indexées sur le SMIC, ce serait une autre histoire.